Au fil de l’Humeur
Quotidiens bipolaires
Dans ce recueil, il s’agit de donner la parole aux personnes vivant avec un trouble bipolaire ainsi qu’à leurs proches, pour sensibiliser le grand public à ce trouble et déstigmatiser les personnes qui en sont atteintes. Ce recueil est une oeuvre collective avec une dimension artistique, dans une démarche littéraire et créative.
Acheter “Au fil de l’humeur”
Vous pouvez l’acquérir lors de l’un de nos groupes de parole, à Bruxelles et en Wallonie, une activité que vous aurez ainsi l’occasion de découvrir.
Vous pouvez aussi l’acheter auprès du Funambule en versant
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26 euros(prix du livre: 18 euros + 8 euros de frais de port)
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sur le numéro de compte : BE08000325504213
avec, en communication, vos nom, prénom et adresse.
Si vous résidez à l’étranger, merci de commander auprès de votre libraire ou de l’éditeur www.chroniquesociale.com
Une question ? info@bipolarite.org
Nous espérons sans prétention que cette lecture agrémentera votre quotidien !
Témoignage d’Odile sur son engagement pour la publication du recueil de témoignages :
« Ma première expérience professionnelle, c’était dans l’édition. Puis j’ai traduit des livres, j’étais en contact direct avec un éditeur. Je me sentais donc outillée pour épauler l’équipe du Funambule dans son projet, lorsque mon mari Jean-Marc Priels m’a fait prendre le train en marche (il m’a d’abord demandé si je voulais bien relire les textes, puis m’a embarquée dans une première réunion, et le projet a vraiment pris forme…).
C’est une très belle initiative, mais nous avons dû trouver des solutions à certaines difficultés apparues au fur et à mesure de l’avancement. En effet, l’idée d’un recueil a été lancée sans véritable préparation et, en cours de route, l’équipe qui a lancé le projet s’est rendu compte qu’il fallait créer un comité de rédaction, structurer le travail… Il a aussi fallu apprendre à tenir compte des réalités (délais, budget).
Nous avons eu la chance d’obtenir un subside de la Fondation Roi Baudouin (le dossier avait été rédigé par Steve, le président). A partir de là, nous avons décidé que le recueil devait être beau et utile, pour être lu au-delà du seul cercle du Funambule, et non un simple fascicule photocopié pour être distribué de manière confidentielle. Nous avons aussi décidé d’y ajouter une section proposant des ressources aux personnes vivant avec le trouble bipolaire, pour en faire un vrai outil.
Mais lorsque nous avons constaté, au vu des devis demandés, que ce subside ne couvrait pas tous les frais pour une autoédition (mise en page, impression et diffusion), nous avons réfléchi à une autre solution, qui, au final, est bien meilleure.
En effet, de par mes contacts, j’ai réussi à mettre en place un partenariat avec un éditeur français, qui trouvait la thématique intéressante et avec lequel le Funambule a partagé une partie du risque financier en achetant un stock destiné à la vente directe. Grâce à cet éditeur, le livre se trouve en accès direct dans les librairies et sur les sites de vente, bien au-delà du Funambule. Il atteint un public bien plus large.
Je trouve que ce recueil est une réussite. Tout d’abord, c’est un beau livre, avec une belle couverture (réalisée par une artiste française, Vy, responsable du Phare des deux Pôles à Nice). On a vraiment envie de le prendre en main. Il est bien construit, de lecture agréable, et offre des points de vue très divers (même des témoignages de proches).
La dernière partie est très utile, car elle offre des pistes aux personnes vivant avec le trouble bipolaire ou à celles qui se posent la question. J’ai aussi constaté à la Foire du Livre de Bruxelles que les premiers acheteurs étaient non pas des personnes vivant avec le trouble bipolaire, mais des personnes dont un des proches était sans doute concerné par le trouble. Le recueil est vraiment utile, il crée des liens, permet de réfléchir, d’échanger, et donne des pistes. En cela, le subside octroyé par la Fondation Roi Baudouin a pleinement atteint son objectif.
Le Funambule reçoit de nombreux avis positifs, je n’en suis pas vraiment étonnée. Il parle aux lecteurs, et certains en ont même offert un exemplaire à leur entourage, tellement ils étaient enthousiastes. Et je me réjouis que malgré le confinement, le lancement du recueil ait été une réussite. »
Témoignage de Jean-Marc Priels, psychologue clinicien et psychothérapeute à la Clinique Sans Souci et au Service de Santé Mentale Nouveau Centre Primavera.
Son esprit constructif et sa discrétion sont très appréciés au sein de l’équipe.
Merci Jean-Marc pour toute l’énergie et les savoirs que tu nous apportes !
« J’ai la grande chance de connaître le Funambule depuis toujours, c’est-à-dire dès avant sa création. Il est né de la volonté d’une stagiaire que j’avais reçue à la Clinique Sans Souci et de deux jeunes psychologues à l’époque nouvellement diplômée.
Il y a plus de 20 ans, elle ont passé la main aux membres bipolaires de leur association. C’est ainsi que Le Funambule est devenu un groupe d’entraide. A l’époque, mon apport ponctuel était simplement logistique. Ce n’est que quelques années plus tard que s’est posée la question de la mise en place des premiers groupes de parole. J’ai alors été sollicité pour apporter quelques conseils lorsqu’une question m’était soumise.
Dans mon travail à la Clinique Sans Souci et au Service de Santé Mentale Nouveau Centre Primavera, je me considère avant tout comme un psychologue clinicien facilitateur de groupes de parole. C’est le modèle théorique expérientiel de l’Approche centrée sur la personne qui conduit ma pratique.
Cette approche m’a enrichi de beaucoup d’amis rencontrés dans des groupes de parole partout dans le monde. Issue des travaux de Carl Rogers, elle repose sur une base personnaliste et communautaire.
Rien d’étonnant dès lors que le mouvement des groupes d’entraide a toujours été important pour moi. J’ai longtemps collaboré avec Similes Bruxelles ou encore aujourd’hui avec le Réseau des Entendeurs de Voix. Le paradigme du rétablissement, de la participation des usagers en santé mentale, de l’empowerment (c’est-à-dire du soutien au pouvoir d’être et à l’espoir de vivre mieux des personnes), de la création de dispositifs qui favorisent la libération de la parole étaient pour moi, bien avant qu’ils ne soient explicitement au goût du jour, essentiels.
Le Funambule m’a demandé d’y rester présent en tant que professionnel. Chaque mois, je facilite le groupe de parole qui se tient au Club NorWest à Jette. Témoin de sa trajectoire, il me reconnaît comme un ange gardien et je suis comme un fil rouge invisible inscrit en filigrane.
Il est pour moi important que, dans sa structure comme dans toutes ses décisions, le Funambule reste une association d’usagers émancipatrice de la parole des personnes vivant avec un trouble bipolaire et leurs proches et qu’il soit attentif aux discours des professionnels sans que ceux-ci viennent brider quoi que ce soit dans l’expression de ses initiatives ou de ses revendications.
Les associations d’usagers en santé mentale ont le pouvoir d’interpeller les professionnels et ont un rôle important à jouer dans l’humanisation des soins.
La collaboration entre personnes expertes de leur vécu et des professionnels est pour moi fondamentale. Mon souhait pour le développement futur du Funambule serait qu’il se dote d’un comité scientifique qui puisse faire valoir son développement sur base d’avis communs dialogués entre experts praticiens scientifiques et experts de vécu. ».
Merci Jean-Marc pour cette précieuse contribution à notre page Facebook et ta vitalité au service de notre association.
“Pourquoi publier un livre sur le trouble bipolaire alors que beaucoup d’ouvrages traitent déjà du sujet ?
Ce recueil est une initiative du « Funambule », notre association dont la mission est de donner la parole aux personnes vivant avec ce trouble, ainsi qu’à leurs proches.
Bien des ouvrages à caractère scientifique ont déjà paru sur cette thématique, mais ici, il s’agit de donner la parole directement aux personnes vivant avec un trouble bipolaire.
Le Funambule a donc demandé à ses membres de témoigner de leur propre expérience de vie avec ce trouble singulier, ce partenaire de vie à perpétuité.
Les proches, eux aussi, ont la parole. Ces personnes toujours en première ligne sont les premières à encaisser une nouvelle crise, que ce soit vers le haut ou vers le bas. Elles accusent le coup, tombent, se relèvent, y croient encore, pour l’amour qu’elles portent à l’autre.
Le Funambule désire également que ces témoignages soient lus par le grand public : personnes bipolaires ou leurs proches, professionnels de la santé mentale – et même par des lecteurs qui ne se sentent pas du tout concernés. Il est important de sensibiliser le grand public à ce trouble et de déstigmatiser les personnes qui doivent vivre avec lui.
Dans la collecte des témoignages, aucune règle concernant leur forme n’était prévue : il y a autant de troubles bipolaires que de personnes vivant avec ce trouble. C’est pour cela que ce recueil présente des textes en prose, des poèmes, des fables, des témoignages poignants et d’autres plus légers – voire drôles, ainsi des œuvres (photo)graphiques.
Le Funambule souhaite que cette oeuvre collective permette aux lecteurs de se rendre compte que, malgré les manières singulières de vivre la bipolarité, un seul et même fil rouge relie les personnes entre elles tout au long du recueil.
Les porteurs du projet proposent également à la fin de l’ouvrage de quoi aller plus loin… pour que le lecteur puisse cheminer vers son propre processus de rétablissement et trouve le moyen de s’apaiser et d’équilibrer au mieux son humeur. Différents outils pour vivre mieux et apporter de l’espoir, tels que la psychoéducation, la pair-aidance, les groupes de parole y sont évoqués.
Enfin, lorsque je facilite un groupe de parole, il n’est pas rare que je ne me présente pas d’abord comme bipolaire, mais comme une PERSONNE vivant avec le trouble bipolaire. La nuance est importante. Je ne suis pas le trouble bipolaire, j’ai bien d’autres compétences et je suis bien plus que cela.”